NAJI HAKIM
NAJI HAKIM

Concert de Noël 20.12.03

CONCERT DE NOËL

(20 DÉCEMBRE 2003)

 

Ce concert a commencé par une pièce de circonstance : le Concerto “Pour la Nuit de Noël” d'Arcangelo Corelli (1653-1713), violoniste et compositeur italien qui contribua à la célébrité et au rayonnement de l'école italienne de violon. Dès les premières mesures de son dernier Concerto grosso (op. 6, n°8), les violons et le violoncelle créèrent l'atmosphère appropriée à chacun des mouvements diversifiés et contrastants. 

La partie centrale de ce triptyque marqua le point culminant, grâce à Marion Delorme, violoniste, et à l'Ensemble instrumental Vibrations, placés sous la direction avisée de Nicolas Simon. Cette première création dans une Église réformée fut un événement. Naji Hakim (né en 1955) — successeur, à la Trinité, d'Olivier Messiaen à la prestigieuse tribune d'orgue-, a dédié son Concerto pour violon et orchestre à cordes à Marion Delorme, violoniste promue à un bel avenir. Elle a su recréer avec bonheur cette œuvre en trois mouvements : Allegro vivace, Moderato, Allegro con moto, en restant fidèle aux moindres intentions du compositeur qui met en valeur ce “Ballet imaginaire en trois actes: Joie rayonnante, Béatitude et Feu flamboyant”, selon les propres termes de l'auteur sachant exploiter les divers registres et sonorités du violon. Le deuxième mouvement, Moderato, s'imposa d'emblée par son expressivité et son intériorité, alors que les parties extrêmes privilégient le caractère divertissant et populaire. Cette remarquable œuvre se situe à mi-chemin entre classicisme et modernité. Elle a reçu un accueil extrêmement favorable de l'assistance qui n'a pas ménagé ses applaudissements à Naji Hakim et aux excellents interprètes. 

En conclusion, la Sérénade en Mi Majeur, opus 22, d'Anton Dvorak (1841-1904), proche de la danse, animée et vive, posa un joyeux point d'orgue sur ce concert exceptionnel qui restera gravé dans toutes les mémoires.
 

Édith WEBER
 

In : Bulletin paroissial du Temple de Neuilly, Février 2004